Dragonnet noir en cavale
fanfiction par DarKenshin
_ Val !!! C’est l’heure du bain !!! Ne m’oblige pas à venir te chercher !!!
(triple goutte de sueur coulant derrière la tête d’une ombre cachée dans un arbre…)
« Et voilà. C’est toujours la même chose. Pourquoi prendre un bain tous les jours ? Un par semaine suffit, non ? En plus, à 9 ans, je suis capable de me débrouiller tout seul, quand même !!! », pensa sombrement l’ombre, ledit Val, gamin aux cheveux verts camouflé pour que sa mère Filia ne le soumette pas à la torture de l’eau savonneuse parfumée à la fraise. Un frisson d’horreur le parcourut à cette idée. « Beerk… ».
Filia, la femme-dragon, passa en trombe sous l’arbre. Var se rencogna un peu plus, et passa inaperçu. « Ouf… »
_ Il y a des fois où il faut savoir montrer son indépendance. Ce n’est que Justice !, dit Val en imitant la pose célèbre d’Amélia Justicière, sous le regard pétrifié d’un écureuil curieux. Se rendant compte de son ridicule, il arrêta immédiatement.
En soupirant, il s’adossa au tronc, préparé à une longue attente avant que Filia ne l’oublie (peut-être) ;il décida, en attendant, comme tous les enfants du monde le font un jour ou l’autre, d’observer les animaux cachés dans les nuages, qui changent de forme quand on croit enfin saisir leur regard…
«J’espère que Xelloss ne me trouvera pas, lui non plus… »
Val n’avait jamais su comment définir exactement Xelloss. Il était là depuis que Val était sorti de l’œuf, on aurait dit ; bien qu’en y réfléchissant, il s’absentât assez souvent…. « Je l’aime bien, moi, Xelloss. Il est sympa, mais…il me fait un peu peur, des fois… »
Xelloss squattait chez Filia, qui, bien qu’en apparence peu disposée à loger un « immondice invétéré de Mazoku !!! », n’y semblait pas si opposée que ça. Val, dès qu’il voulait savoir pourquoi Xelloss restait avec eux, se faisait envoyer balader par cette phrase si irritante : « C’est un secret ! »
Filia lui avait raconté une fois que peu de temps après son éclosion, Xelloss était venu avec Lina et les autres lui rendre visite ; alors qu’elle tenait Val dans les bras, Xelloss, en bon mazoku, avait fait quelques réflexions de son cru peu flatteuses, qui avait rendue Filia furieuse…les yeux jaunes de Val s’étaient mis à luire, et avaient grillé le démon de la tête aux pieds, sous les regards hilares du reste de la bande. En y repensant, Filia avait éclaté d’un rire sadique peu en accord avec sa personne, et affectueusement ébouriffé la tignasse de Val. «Déjà si mignon dés le berceau…. Fais attention à Xelloss, Val. Il a décidé depuis de te garder à l’œil, et je n’ais pas envie que tu prennes la moindre bribe de son mauvais fond, tu m’entends ? Ou alors, tu entendras parler de moi. »Val avait déglutit péniblement devant le regard peu amène de sa mère.
Le garçon avait vite compris une chose : il ne faisait pas bon rester a proxima du démon quand celui-ci avait les yeux ouverts. S’il était tout à fait civilisé avec son sourire de prêtre mystérieux (toujours super bien informé), pour se défaire de ses bonnes actions, il commettait quelque mauvaise blague, soit à Val, soit (la plupart du temps) à Filia…
Val se secoua : s’il ne voulait pas se faire prendre, autant s’éloigner un peu de la maison. Il sauta à bas de l’arbre, décidé à changer d’air et à chaparder quelques friandises à l’étalage du confiseur du coin – elles avaient la fâcheuse manie de tomber accidentellement dans sa poche…
Il se faufila hors du jardin, contourna la maison à pas de loup, évitant de passer devant la vitrine de la boutique de Filia, et s’engouffra en trombe dans une des ruelles voisines. Après une course effrénée, il déboucha sur la rue principale menant au marché, son objectif. Il ralentit le pas, et s’engagea dans les allées marchandes, humant au passage les odeurs d’épices, des fleurs fraîchement coupées, le fumet appétissant de la viande grillée, celui moins agréable du poisson cru pêché le matin du fleuve…Quand le dragonnet en cavale sentit, avec l’instinct naturel du prédateur, l’odeur des gâteaux et du pain brioché, il se posta derrière l’âne du marchand de tapis, qui, s’occupant du foin de son déjeuner, ne lui dédia pas un seul regard. Val jeta un coup d’œil à l’étalage du confiseur, juxtaposé à celui du boulanger :ce qu’il découvrit le fit saliver d’avance : chocolats fins, bonbons arômatés aux fruits, barbe à papa, et la spécialité du jour, les pommes enrobées de chocolat noir incrusté de noisettes, saupoudrées de cannelle. Ses préférées. Un seul obstacle : le confiseur, homme bienveillant, peu rancunier, mais tireur d’oreilles émérite face aux trop impudents galopins pris en flagrant délit de dérobage. Alors que ce dernier, occupé par la confection de nouvelles merveilles sucrées, avait un instant l’attention détournée, Val s’élança. Il courut vers l’étalage, s’empara de trois grosses pommes-chocolat au passage (véritable trophée étant donné la taille) et prit la fuite sans demander son reste, poursuivi par les cris furieux du confiseur. Val fonça au travers de vêtements de fêtes suspendus à la vente, négocia un virage en épingle à cheveux pour éviter une carriole de devins errants, et s’échappa du marché, souriant à pleines dents. Il parcourut encore quelques mètres avant de s’arrêter, et prit le temps de placer un sort de conservation sur deux de ses pommes ; il les mangerait plus tard. Il les glissa dans la poche de sa veste, et, reprenant sa marche d’un pas tranquille, entama la pomme restante.
Soudain, tout disparut brutalement, les rues laissant place au petit bois à la sortie de la ville. Val se retrouva la tête à l’envers, à cinq mètres, du sol, maintenu en l’air par la prise de son pied par…
_ Xelloss !, s’écria, irrité, Var. Irritation qui se transforma en colère noire quand il se rendit compte que le mazoku lui avait subtilisé sa pomme-chocolat.
Le mazoku le regarda d’un air faussement innocent :
_ Ce n’est pas bien de désobéir à sa mère, Valgave…
_ Arrête de m’appeler comme ça ! (ce nom provoquait chez Val des sensations désagréables) Et remets moi dans une position correcte ! Et RENDS MOI MES AFFAIRES !!!!
Xelloss le secoua un peu plus, lui arrachant un glapissement. Alors que Val l’insultait abondamment, il dit, d’un air songeur :
_ Je vais finir par t’apprendre un sort de lévitation. Filia fait bien mal ton éducation, en matière de magie.
Val reprit à grand-peine son calme.
_ Xelloss, dépose moi par terre. Et redonnes moi ce que tu as à la main.
_ Hum ? ça ?, il croqua avec cœur dans la pomme. « Pas mal. Mais ça ne vaut pas une bonne vieille mandragore farcie ! Tu n’aimes pas, ce nouveau point de vue ? Je croyais que les dragons aimaient voler, pourtant…
_ ça, c’était de trop !!! Je t’aurai prévenu !!! Grumf !
Val commença une méchante incantation. Très méchante incantation. Comme il la marmonnait dans sa barbe (si l’on peut dire ?), Xelloss n’en entendit que les premières bribes :
_ Plus sombre que la nuit, plus rouge que le sang…
_ ……..euh… (Xelloss, qui transpire à grosses gouttes. Ça doit être la chaleur…ou peut être..)
« Lina n’a pas pu être aussi irresponsable… si ? »
Il tenta d’arrêter le sort. Trop tard. Val, une lueur mauvaise dans les yeux, lui lança l’équivalent d’une bombe nucléaire au visage :
_ Dragon Slaaaaaayers !!!!!!
Heureusement pour Xelloss, il disparut assez vite pour esquiver la…euh…chose ;;;;;, qui explosa une dizaine de mètres plus haut. Val, que Xelloss ne tenait plus, tomba comme une roche… Et tout disparut de nouveau, le temps d’un éclair frappant le sol…
Quand Val reprit conscience, il était allongé sur le dos. Quand il se redressa, il sentit la douleur de l’atterrissage se propager à l’ensemble de son corps. Il se remit debout avec difficulté, prêt à effectuer un mazokucide, quand il se rendit compte que…
Il n’était plus chez lui. Les arbres avaient été remplacés par… des sucres d’orge ?
_ Euuuh…y a comme un petit problème, là…
Val se pinça une fois. Deux fois. A la fin, il s’administra une claque dont la force le fit vaciller.
_ Ouch ! Ce n’est pas un rêve. (Il vérifia l’intérieur de ses poches) « J’ai même mes deux pommes-chocolat., il repensa à la troisième, désormais perdue. « Xelloooosss tu vas me le payer cher… »
Val prit en main un de ses larcins, et sortit du bois transformé. Il découvrit un paysage totalement inconnu :une large plaine recouverte de milliards de sucreries, poussant en touffes, à foison, formant des bosquets, des falaises de chocolat, caramel, pain d’épices… Seule au milieu de ce spectacle, une route serpentait entre les collines recouvertes de sucres d’orge à la menthe. Val en perdit un instant la tête ; il courut en tout sens, partagé entre l’affolement de ne rien reconnaître et l’émerveillement gourmand. Il se décida finalement à descendre sur la route. En marchant, le paysage changeait sans cesse, passant des broussailles de sucettes géantes aux dunes de petits sablés, de temps en temps traversés par des rivières de chocolat au lait fondu. Val rangea sa pomme-chocolat, car bien que devenue terne face à ça, elle restait un objet symbole d’efforts, et se remplit les bras en marchant, cueillant les fleurs confites, amassant les barres chocolatées pendant aux branches d’arbres en sucre glace, avalant du regard ce qu’il ne pouvait point manger de suite.
Peu à peu, ses pas se firent plus lourds. Rien de nouveau ne se présentait, et les ombres entre les sucreries géantes s’allongèrent… Au fur et à mesure qu’il avançait, Val laissait tomber les sucreries, une par une, avant de s’arrêter, le regard hagard, les bras ballants, au bord des larmes. « Où je suis… où est maman… je veux rentrer à la maison… promis que je volerai plus de friandises au confiseur… ». L’image souriante de sa marraine, Lina, grande aventurière devant l’Eternelle, s’imposa à son esprit. Il tenta alors de se reprendre en main. « Lina essaierait de trouver une solution. Il vaut mieux que je me trouve un coin pour la nuit….Peut-être que ça n’est qu’un mauvais rêve…. »
Ecartant la mauvaise pensée que ça pourrait n’être pas le cas, Val quitta la route d’un pas épuisé, et finit par dénicher un petit trou, en dessous d’une souche de vieux sucre d’orge. Il se roula en boule, et, les yeux étrangement lourds, sombra rapidement dans le sommeil…
Le dragonnet se réveilla suffoquant, manquant d’air, dans l’obscurité. Il était emmailloté, solidement serré, dans un cocon peu propice à une évasion.
_ C’est quoi ce bins ???? Relâchez-moi, qui que vous soyez, ou vous le regretterez !!!, hurla-t-il, paniqué et furieux.
Un sifflement inquiétant se fit entendre. Val sentit un déplacement d’air dans le noir. Une chose s’approchait de lui, qui se mit à luire, d’une vilaine lueur verte, révélant progressivement une énorme araignée, dont les deux cruels yeux aux multiples facettes reflétaient la lumière maladive les entourant, et Val fixait, horrifié, la grosse prédatrice. Il chercha à se libérer, mais les liens tissés étaient trop solides. Il cria quand la créature se saisit du cocon, et commença à l’entrouvrir pour goûter à la chair délicieuse du jeune garçon. De nouveau, il vit le visage de Lina, qui, s’il ne pouvait percevoir sa voix, semblait lui dire : « Magne-toi, débile, tu vas te faire bouffer ! ». Se raccrochant à cette image, il lança une fireball à la figure du prédateur. Profitant de sa déconvenue, Val s’échappa, prenant l’un des tunnels débouchant sur la vaste grotte. Tout en courant, il activa une lampe magique, qui le précédait, guide illusoire dans les ténèbres. Mais la créature le poursuivait, au galop sur ses huit pattes…
Il enfila les couloirs, qui se rétrécirent jusqu’à ce qu’il dût se courber et ralentir sa course. L’araignée gagna du terrain. A la fin, le couloir s’arrêta sur un trou, presque trop petit pour lui. Il s’y engouffra quand même, avec un tel diable à ses trousses. Il s’écorcha les épaules et la plus grande partie du dos, mais arriva à passer. De justesse. L’araignée, restant en arrière, l’insulta par sifflements n’augurant rien de bon en cas d’éventuelles retrouvailles. Val prit le temps de lui tirer la langue, mais, par mesure de précaution, continua de courir et de s’éloigner de la chose par le nouveau tunnel…
Les heures s’égrenèrent….Dans les profondeurs de la terre, le temps finit par ne plus rien signifier, on en perd la notion…mais Val courait toujours, sans jamais trouver une sortie dans ce dédale. L’espoir lui venait quand son chemin montait et s’élargissait, mais il entrait alors dans une nouvelle grotte, qui donnait sur un nouveau tunnel dans le noir…
Pourtant, des siècles plus tard, lui sembla-t-il, un bruit d’eau lui parvint. Il accéléra le pas, et enfin il découvrit une vaste caverne, plus grande que celle du nid de l’araignée, traversée par une rivière. Là, un rayon de soleil perçait la roche du plafond à plusieurs mètres de haut, créant avec l’eau des arches de lumière chatoyantes et mouvantes…. Val s’arrêta un moment, fasciné. Mais, comme il était pressé de se tirer, et qu’il ne connaissait pas de sort de téléportation, il décida de se livrer à un peu d’alpinisme jusqu’à l’air libre….
Par dessus le vacarme de l’eau, il perçut un bruit sourd dans une des issues de la grotte. Préférant ne pas en connaître plus, il commença à grimper… et l’araignée, affamée, fit elle aussi son apparition (elle avait faim, après tout…et quand sinon pourrait-elle se livrer à un bon repas, si elle laissait échapper cette bestiole à poils verts sur la tête ?). Avec une agilité surprenante, elle bondit vers son plat du jour, qui accélérait frénétiquement sa fuite, et lui saisit la jambe d’une de ses pinces. Val s’accrocha à ses prises, mais lâcha prise, entraîné par l’araignée. Il tomba à terre ;le monstre fut sur lui aussitôt.
Par réflexe, le jeune garçon lui balança à la patte une fireball, la brisant sous l’impact. Roulant sur lui-même, évitant d’un doigt les mandibules de la bestiole, il s’adossa à un des murs, acculé.
_ Va chercher ailleurs, je suis pas comestible !!!! « Si je lance le Dragon Slayers, je me tue avec l’araignée. Elle est assez résistante pour absorber les fireballs… J’AI QUOI, COMME SOLUTIONS, lààààààà ???? »
Val s’arrêta, frappé par un fragment d’idée :
« Attends. Je suis un dragon, non ? Si je me transforme, et si je peux cracher du feu, si ça chauffe suffisamment, peut-être que …mais (triple goutte de sueur derrière la tête)…ça fait beaucoup de « si », tout ça…. »
_ Essayons ! C’est critique, là. » La bête s’approchait lentement, lui coupant soigneusement toute chance de dérobade.
Var se concentra… La sueur coula comme la rivière sur son visage… Et rien ne se produisit. Niet. Pas une griffe. Pas un seul moignon d’aile. L’araignée, par contre, s’empara de lui, se délectant de ses cris de terreur…
« …elle l’avala, mâchouillant lentement car étant vieille, elle devait bien mastiquer avant d’avaler, pour ne pas attraper une indigestion… »
(narrateur se faisant taper sur la tête : mais euh, on peut pas rigoler un peu ici !!!! (re-coup sur la tête) ouais, ouais, c’est bon, j’ai compris…)
…donc, Val gesticula, sans rien pouvoir changer grand-chose… De nouveau, une vision s’imposa à lui… un jeune homme, une corne au milieu de sa crinière verte, au regard jaune de chat, s’adressa à lui d’un ton pressant : « Utilise la colère pour te transformer ! Laisse ta peur de côté ! »
« Hé ! t’es qui, toi ? Je connais Lina, mais pas toi ! »
Le jeune homme lui fit un clin d’œil avant de disparaître, laissant place aux mandibules du monstre. « Facile à dire de ne pas avoir peur !! »
Val y mit toute sa rage. Une lueur bleue l’entoura, le dissimulant à la vue de l’araignée géante, créant un vide de lumière…le temps, du point de vue de Val, marqua un arrêt…le processus se révéla abruptement au jeune garçon, magie immémoriale inscrite dans l’esprit de tout dragon Or ou Noir… « ciel et terre sont liés…le ciel accorde le pouvoir du métamorphe…la terre accueille ce dernier en son sein, et lui donne la puissance nécessaire à l’achèvement du sort…dragon, respecte la terre, et n’abuse point du don céleste… » ces mots défilèrent d’un trait dans la tête de Var, qui poursuivit sa transformation, avant de s’arrêter à l’Equilibre, entre humain et dragon… « le métamorphe doit choisir, ou rester à jamais à la frontière des deux formes de vie…. »
« Quoi ! dragon, je veux être dragon, vite ! » Val puisa dans le pouvoir de la terre, et utilisant ses dernières bribes de volonté, acheva la métamorphose.
L’araignée fut bien surprise de voir son repas jusque là plutôt inoffensif être remplacé par un jeune dragon noir de cinq mètres d’envergure. La surprise se mua en angoisse et douleur primaires, quand ledit dragon, animé d’intentions peu pacifiques, lui plongea sauvagement son bec dans ses multiples yeux à facettes. L’araignée lâcha ce nouvel adversaire, battant en retraite vers ses couloirs protecteurs devant cette proie piégée… mais le dragon noir, projeté au sol, se releva prestement, et battant de ces ailes encore humides, s’éleva au- dessus de l’Araignée.
_ Tu fuis, maintenant ? Pas question ! Tu vas morfler !!!!! Dragon Slayers !!!!, avertit un Val (un peu) en rogne.
Le sort destructeur à grande échelle de magie noire, fusa de la gueule du jeune dragon noir vers l’araignée… elle fut anéantie, et la caverne, elle aussi, commença à tomber en morceaux…
_On se tire ! »
Val, levant la tête, d’un rai de feu, pulvérisa la voûte, agrandissant ainsi l’ouverture de la caverne. Il parvint à sortir de justesse, évitant de peu l’onde de choc du Dragon Slayers. Les parois de la grotte s’effondrèrent sur eux même, emportant avec eux un large périmètre de terre à la surface, créant un gigantesque trou dans le sol. Val, épuisé, s’écrasa plus ou moins au beau milieu d’un bosquet de sorbets coco quelques centaines de mètres plus loin. Il reprit, non sans mal, forme humaine, avant de sombrer dans l’inconscience.
Quand Val reprit connaissance, Xeross était penché sur lui, et lui administrait quelque sort de guérison de son cru. Le mazoku s’apercevant que son patient le fixait désorienté, lui sourit de son air habituel, faussement innocent.
_ Enfin réveillé, Val ! Il t’en a fallu, du temps !
_ Qu’est ce que tu fais là ? » Val tourna la tête de tous côtés. « Où est la plaine de sucreries ? »
_ Oh, ça… » Xelloss sourit. « Comment as tu trouvé ta petite expédition dans la Z34-Tyuiz dimension ?
_ Je m’en doutais ! C’était toi qui m’a envoyé là-bas !
Val lui répliqua qu’il n’avait pas trop apprécié, non, d’être expédié dans un monde bizarre gorgé de sucreries de tout bord, gardé par des araignées diabétiques en quête de nourriture plus consistante que les sucres d’orges poussant comme de la mauvaise herbe, et qu’il aimerait bien que Xelloss se dispense, la prochaine fois, de commettre ce genre de mauvaises blagues. (enfin c’est ce que Val dit dans des termes moins choisis, mais la censure, vous comprenez….)
Xelloss braqua sur le garçon deux yeux violets aux reflets inquiétants…
_ Tu n’as pas répondu complètement à mes exigences, petit dragonnet… j’aurais cru que tu aurais mieux assumé le dépaysement et l’attaque de Ungolianthette… j’ai du te booster plusieurs fois avec des illusions…
_ C’est de toi que venait les images de Lina et de l’autre aux cheveux verts ? parce que celui-là, je le connais pas.
_Hé ? » Xelloss fronça les sourcils. « Je n’ai émis vers ton esprit que ta marraine. Mais je crois savoir de qui il s’agit…quel étrange phénomène…
_ C’était qui ?
_ Ah ah ! Sore wa himitsu desu…fit-il en agitant l’index sous le nez de son jeune comparse, qui se retint de ne pas le mordre. « Mais revenons à nos moutons. Je t’ai testé, aujourd’hui. Apparemment, utiliser le Dragon Slayers et te transformer en dragon est trop épuisant pour toi. De plus, il te manque les sorts de base : guérison, téléport…il va falloir y remédier…
_ Pourquoi cet intérêt soudain ?
_ Ah… sore…
_ Ouais, ouais, bon, j’ai compris.
_ …tu as intérêt à te magner le train, Val. Tous les trois mois, je te soumettrais à une épreuve du style d’aujourd’hui. Tu apprends les sorts qui te manquent, ou je ne réponds de rien… je ne t’aiderai pas, la prochaine fois.
_ Qu’est ce que c’est que cette histoire zarb ???? s’écria Val, furieux. « Ne me mêle pas à tes plans foireux !
Le regard que lui lança le mazoku lui fit froid dans le dos.
_ Pourquoi tu t’agites ? Il n’y a pas à discuter. Ou alors je rapporte à Filia tes frasques à propos des étalages de sucreries, tout ça…
Val blêmit. « Non. »
Xelloss sourit. « Ah, tu crois ? On essaye tout de suite ? »
_ Naaa naann, ça va, cool, je le ferai.
_ Ce que j’aime avec toi, Val, c’est qu’on est d’accord sur l’essentiel. Je te donne ceci » Il montra un petit globe de cristal. « C’est un téléporteur intra-dimensionnel. En attendant que tu acquières le sort téléport, ça te servira. » Val se saisit du globe et le mit dans uns de ses poches. « Je te ramène à la maison. »
Le démon les téléporta dans le jardin. On pouvait sentir une bonne odeur s’échappant de la cuisine ;Filia devait préparer le repas du soir…
_ Voilà, jeune homme !
Val se rappela d’un truc oublié ; il fourra les mains dans ses poches, et grimaça ; il en ressortit sa pomme-chocolat, toute dégoulinante ; le sort de conservation n’avait pas tenu assez longtemps…ce qui lui remémora une autre pomme-chocolat…
_ Xelloss ! J’avais oublié. » Var brandit le doigt de la justice. « Tu as osé voler à un pauvre enfant innocent sa pomme-chocolat, un de ses rares biens en ce bas-monde ! Tu vas subir la punition suprême !
_ ???
_ …plus sombre que la nuit, plus rouge que le sang…
_ Attends, on est pas dans le désert, là !
_ M’en fout ! Dragon Slaaaaa….
Xelloss, un sourire sadique aux lèvres du style tu-veux jouer-à-ça-ben-tu-vas-voir, l’interrompit net en lui flanquant un coup de bâton dans le bas-ventre, qui mit Val (pas encore bien remis et tout) à terre. (Xelloss l’emporte par 40-O, jeu, set et match !)
Filia, attirée par le bruit, accourut au secours de son protégé, alors que Xelloss se posait tranquille à petite distance.
_ Val ! Tu n’as rien ?
(Val ne répond pas, il voit trente-six chandelles et un éléphant rose qui dansotent devant ses yeux)
Voyant qu’il était juste étourdi, Filia soupira de soulagement, avant de se tourner, masse à la main, vers le démon Xelloss.
_ Xellooosss ! Tu vas goûter à ma nouvelle technique de la masse folle !!!
_ Aaaa…attends Filia ! Ton gamin m’a balancé un Dragon Slayers à la figure !
Filia stoppa net dans son élan meurtrier. Elle agita d’un air menaçant (euphémisme) la masse sous le nez du mazoku.
_ Qu’est ce que c’est que cette histoire, immondice ?
(tic nerveux sur le visage de Xelloss)
_ Ce bambin a failli me défigurer alors que j’allais te le livrer…je veux dire te l’apporter…
Val secoua la tête pour s’éclaircir les idées :
_ Waou…
_ Val.
Le jeune garçon, un peu appréhensif, releva la tête, confronté à une vision d’apocalypse : Filia au bord de la crise de nerfs.
_ Hem… oui ?
_ Explications.
_ Euh…j’observais le ciel lorsque Xelloss a voulu me faire tomber et comme il m’embêtait j’ai… euh… comment dire… » Il respira un grand coup et se lança : « …j’ai lancé un Dragon Slayers sur Xelloss…. »
Filia le suspendit en l’air, à son tour, mais par les oreilles, et Dark Star sait comment ça fait mal, quand on tord les oreilles, d’ailleurs il voulait détruire l’univers parce que sa maman lui avait tordu une oreille dans un accès de colère parce qu’il avait marché sur ses fleurs, et il avait été traumatisé… (veuillez excuser pour le déraillement, narrateur hors service, veuillez patienter quelques minutes le temps qu’on le répare… bip… narrateur en état, merci d’avoir choisi « Réparations de Fanfictions on-line, société Anymagynacion »…)
DONC nous disions…hem… oyo ? Ah oui.
_ Garnement ! Combien de fois faudra-t-il que je te répète de ne pas utiliser à tort et à travers le cadeau de Lina ? Aurais je échoué dans ton éducation ?
De là, l’ancienne prêtresse partit dans un laïus sur la mauvaise influence des immondices sur son fils (Xelloss tiqua), sur les défauts de Val et sur l’injustice du monde en général, l’ensemble dans un jeu consommé de tragédienne. Toujours traînant son dragonnet par les oreilles, elle entra dans la maison pour lui faire prendre son bain, non sans avoir au préalable menacé Xelloss de représailles nucléaires s’il osait toucher ou pervertir un seul cheveu de son protégé. Xelloss, en souriant toujours, haussa les épaules.
Résultat des courses : finalement, Val prit quand même son bain parfumé à la fraise. Mais il y prit plus de plaisir que d’habitude, d’autant plus que Filia lui annonça qu’elle mettrait parfum au citron le lendemain.
Xelloss, lui, garda ses secrets pour lui. Vous en connaissez, vous, des mazokus qui partagent leurs secrets avec d’autres ? Oyo ? Les voies des mazokus, dit-on, sont impénétrables…
Coyomentaires :
2ème fanfic Slayers… oua… ce n’est pas normal que j’écrive autant. Bon, alors pour ne pas me faire massacrer par des perfectionnistes (Meru et Chô) j’ai changé l’ortho des noms, oyo.
Ah oui, pour la morphose de Val, je me suis fortement inspirée des « Chroniques des Cheysulis », de Jennifer Robinton. Trop malade cette série de bouquins. Par contre, le narrateur de l’histoire s’est montré fortement déficient… heureusement que la maintenance est efficace…
Euh sinon. Vive Val, et Xelloss…bon, je reconnais qu’il n’y a pas tellement de personnages, mais je vais m’entraîner. Oui. Je vais le faire. Je peux le faire.
Je dédicace la fic à Meru, Chô, Shana, fans de Slayers devant l’Eternelle, qui j’espère m’excuseront de leur répondre toujours en retard (je vais m’améliorer ! oui ! foi de mazoku !), à Ma également, mon critique attitré, qui avec son esprit légèrement perverti a trouvé pleins de sous-entendus à ma malheureuse fic, snif ; à Angie enfin, parce qu’elle le vaut bien, qu’elle a l’infinie bonté de me laisser squatter le 22ème étage de la Shinra Corp, qu’elle a des sites super sympas et tout…(je vais pas trop en rajouter parce que sinon…on va dire que je flatte les gens.) oyo+.