Slayers Traduction

 

 

Un nouveau départ…

 fanfiction par DarKenshin

 

 

« A la belle jarre », boutique de vases rares de Filia.

 

_Jiras !Veux tu aller me chercher de l’ail au marché ?Je n’en ais plus…, demanda Filia de la cuisine, affairée à la préparation d’un pot-au-feu niala niala, recette exotique venu d’outremer.

_Oui madame !

Le renard-garou, les yeux remplis d’étoiles et de bonnes intentions pour sa maîtresse-adorée-qui-lui-a-sauvé-la-vie, s’empara du sac de courses et se précipita vers la sortie, traversant en trombe la salle d’exposition des jarres et manquant renverser au passage son copain le gobelin (ce qui aurait entraîné la chute catastrophique de marchandises de prix et aurait coûté la vie aux deux compères…Filia ne plaisante pas avec ces choses-là)

_Hé !!!Où tu vas comme ça ?, hurla l’autre, (un peu sur les nerfs, vu qu’il nettoyait une jarre du Xième siècle de la dynastie Randominienne, une pièce de collectionneur aguerri)

_Au marché acheter de l’ail !Pour Filia !

Mr Gobelin géant se décida très rapidement. Plutôt que de travailler sur la jarre, il allait se balader et s’enivrer au marché, tiens.

_Je t’accompagne !!!

Ils virent la tête de Filia par l’embrasure de la cuisine :

_Si tu vas avec lui, vous pourriez me prendre un bœuf farci ?A deux, vous ne devriez pas avoir trop de mal…

Une triple goutte de sueur coula derrière la tête des deux sous-fifres. C’est que un bœuf farci de la région, sous le chaud soleil de l’après-midi, ça pesait, euh…très lourd. Jiras et Mr Gobelin, la mort dans l’âme, obligés d’accepter (s’ils ne voulaient pas rester un mois dans le plâtre), lui répondirent, sourire crispé accroché à leurs faces :

_Mais pas de problèmes, Filia.

_C’est comme si c’était fait.

(mais quelle paire d’hypocrites mal lavés, alors…)

Filia, véritable masque d’innocence et de gaieté inoffensives (en apparen- -ce) joignit les mains, disant avec reconnaissance :

_Oh, merci !Comme ça, je suis sûre qu’il y aura assez pour le repas de ce soir !Avec Lina, on ne sait jamais…

La femme-dragon avait invité Lina, Gourry, Amelia, et Zelgadis pour quelques semaines, sachant que l’œuf d’où Vargave allait bientôt renaitre éclorait dans les jours à venir. Ils avaient accepté d’être les parrains et marraines de l’enfant, à sa demande –bien qu’elle aie dû s’échiner à expliquer à Gourry ce que voulait dire être parrain, se remémora-t-elle en grimaçant-.

_Oh !Mon pot-au-feu !!!

Elle se précipita dans la cuisine, et éteignit le feu, évitant de justesse la cramation définitive et absolue de son plat de résistance principal.

Devant attendre encore quelques heures pour sortir du four les dix tartes du dessert, elle s’assit pour souffler un peu dans le salon, juste à côté du berceau où l’œuf reposait, une vingtaine de fois plus gros qu’il y a quelques mois, lorsque la prophétie de chaos avait pris fin de manière heureuse. Filia, prêtresse de l’ordre des Dragons d’Or, comme souvent quant elle observait l’œuf toute seule, se souvint…

Au temple des Anciens Dragons Noirs, elle laissa les autres derrière, s’avança vers les derniers vestiges des ennemis disparus de ses pairs…dans ce sinistre mausolée, jonché d’ossements de dragons noirs tués dans la dernière Grande Guerre des Dragons d’Or, elle se prépara à écouter l’histoire de ceux qu’on lui avait appris à considérer comme les damnés de la race Dragon.

_Es-tu prête à entendre la vérité sur ce que tes ancêtres ont fait aux miens ?, lui demanda solennellement le premier des trois spectres dragons noirs.

_En tant que prêtresse dragon vouée à la Lumière, je le suis., répondit-elle, pleine d’appréhension.

_Alors contemple les actes héroÏques de ton peuple !

Devant elle, le sombre couloir laissa place à une vision d’apocalypse : la lutte fratricide des Anciens Dragons et des Dragons d’Or. Noirs et Ors tombaient, le sang les recouvrant sans laisser de différences notables entre les
deux camps ;des duels magiques titanesques laissant des milliers de morts, cracheurs de feu détruisant leurs assaillants de toute part….Filia, bien que témoin venu d’une époque postérieure de plusieurs millénaires, ressentit la douleur des Dragons Noirs dans sa chair, et cria devant le massacre de la bataille. Celle-ci tourna à l’avantage des Ors, qui poursuivirent les Noirs battant en retraite et les tuèrent jusqu’au dernier, sans pitié, sans leur laisser la moindre chance de reddition. L’un des trois spectres, resté à ses côtés, dit, la voix curieusement neutre et monocorde :

_Regarde la miséricorde des Dragons d’Or face à ceux qu’ils eurent vaincus.

La vision laissa place à une autre, plus horrible que la précédente ;celle du massacre dans les domaines des dragons Noirs, sans distinction, les Ors brûlaient, tuaient, torturaient avec une application obscène femmes, vieillards, enfants, guerriers dragons Noirs, pris par surprise dans la nuit. Filia, hurla de douleur et de désespoir à son tour, voulut se cacher les yeux devant la barbarie de ces actes, mais le second spectre, cette fois à ses côtés, l’en empêcha. Ainsi, elle vit les Ors écraser les œufs, pourfendre des nourrissons, annihiler à jamais chaque village, chaque ville des Dragons Noirs.

_Contemple la cruauté de ceux de ton peuple, qui craignit assez le nôtre pour le faire disparaître sans espoir de retour de la surface de la terre…

Les trois prêtres-dragons Noirs firent revivre les vieilles ruines oubliées et incomprises, rongées par les éléments, de leur peuple ;les collines de roches effritées des déserts reprirent leur aspect de palais élégants, les falaises effondrées près des lacs empoisonnés redevinrent les délicates tours de jadis avant la Dernière Guerre, les étendues arides trop nombreuses dans les anciens domaines draconniques reprirent, le temps d’un soupir, l’apparence de verdoyantes prairies accueillantes…et partout, les mêmes carnages, sans fin, qui transperçaient Filia comme autant de coups de poignards…

Les larmes coulaient sur le visage de Filia, sans qu’elle fasse mine de les arrêter :son regard était perdu dans le vide. A côté d’elle, l’œuf brillait d’une douce lueur bleutée.

Filia, sous le choc, chancela et tomba à genoux, un masque de douleur sur le visage, les yeux ouverts sur son âme comme deux grands puits de désespoir ;savoir que CA faisait partie de son héritage…les pensées de la femme dragon se bousculaient dans sa tête, sans cohérence :elle devenait folle. Mais les prêtres morts n’en avaient pas fini ;elle se redressa alors, son esprit au bord de l’abîme, cherchant un point d’ancrage auquel se raccrocher  qu’elle ne trouvait point…

La vision changea.

Elle vit, d’un haut point de vue, la vallée du temple des Anciens Dragons, encadrée par de hautes montagnes, enfouie sous la neige. Le troisième spectre se tenait à côté d’elle. La vision se rapprocha, et Filia découvrit qu’à perte de vue autour du temple, tout n’était qu’un immense cimetière, empli de croix, rouillées ou récentes plantées sans distinction, sur les tombes de centaines de milliers de Dragons Noirs. Elle marchait sans but dans le cimetière, perdue au milieu des morts, pauvre chose à la flamme de Lumière menaçant de s’éteindre face au chaos s’étant abattu sur son cœur, quand elle entendit des pleurs. Ceux d’un enfant. Elle le découvrit, dans un cercle de neige souillée par le sang, entouré de tombes. Recroquevillé sur lui-même, de chagrin et de froid, ses cheveux verts lui cachaient le visage, ses ailes de dragon noir autour de lui telles une barrière dérisoire contre le monde, le froid, les dragons qui lui avaient enlevé son innocence. Filia voulut consoler l’enfant, mais les trois spectres se rassemblèrent au-dessus de lui :

_C’est une projection du passé, il est trop tard pour l’aider.

_Voici Var, dernier des Anciens Dragons, fils d’un Seigneur-dragon Noir assassiné dans son sommeil par les Dragons d’Or et d’une Dame-dragon qui mourut en le cachant des envahis - -seurs.

_Il n’a connu depuis ce jour de deuil que violence, cruauté, guerre, sang.

_Il a cherché à protéger les siens, mais est mort en tant que Dragon Noir et est revenu en tant que Démon sous l’aile de Garve.

_Vois comment ton peuple détruit les vies et torture les âmes. Continueras tu la tâche meurtrière et fratricide de ton peuple, prêtresse-dragon ?

_Non !,protesta Filia.

Le vent froid, l’enfant et ses pleurs, tout fut emporté d’un coup, entraînant Filia dans une spirale interminable, où se mêlaient les visions d’extermination des premiers grands ennemis de son espèce…

Filia eut un sursaut.Ca faisait des heures qu’elle était entrée en transe, comme souvent. Jamais elle ne pourrait guérir complètement de cette plongée dans le passé ;elle était marquée à jamais, témoin de l’une des histoires les plus tristes et abominables de son monde…

Elle se demanda, comme tant de fois, si elle était digne d’accueillir à la vie le petit Var. Certes, les actes de barbarie à l’égard du peuple de Var n’étaient pas de son fait, mais... c’était un héritage lourd à porter, lourd de haines ancestrales, de rancœur, d’envie, sentiments peu respectables qu’elle n’aurait jamais cru devoir attribuer un jour à son peuple…

Un mouvement brusque secoua l’œuf, qui la fit sauter au plafond.

_Aîiiiiiiiiiiiiiiie !(cri du dragon bosselé dans le plus pur style de la mouette handicapée…)

L’œuf se fissura lentement. Filia courut dans tous les sens, complètement affolée, vu qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de s’occuper d’œufs à l’éclosion (eh bé ouais, la fertilité des dragons d’Or s’étant considérablement affaiblie…)

Pour couronner le tout, les deux idiots (cf début de l’histoire,oyo) s’engouffrèrent dans la pièce, le bœuf farci et les gousses d’ail dans leurs battoirs.

_On est rentrés !KOAAA ?!!!, hurla Jiras en découvrant la situation.

_Geuh., commenta admirablement Mr Gobelin.

_ Il va bientôt éclore! Y a –t-il une sage-femme dans le coin ?!!!

(triple goutte de sueur chez les deux bakas –qui tiennent toujours les cour- -ses)

_Filia, je crois que ce n’est pas nécessaire…

_Oui, maîtresse…y a pas de mammifères qui accouchent, là.

Une massue d’une tonne sur les deux importuns plus loin…

_Sortez !!! Et brûlez moi cette horreur !!!Pas de ça en présence d’un nouveau né !!!, elle désigna le bœuf du doigt.

(quadruple goutte de sueur… ils ont pris une demi-heure pour négocier à patte la grande montée de 90° d’inclinaison avec le fardeau…)

Une fois cela fait, le trio se regroupa fièvreusement autour du berceau, Jiras et Mr Gobelin se tenant un peu à l’écart, Filia pratiquement collée au berceau. L’œuf se balança d’avant en arrière, de plus en plus vite…la lueur bleutée, d’abord douce, augmenta d’intensité, jusqu’à devenir blanche au centre. Ils entendirent un énorme craquement, avant d’être totalement éblouis par la lumière aveuglante.

Filia sentit une petite main tâtant délicatement la sienne ;elle entrouvrit les yeux.

Dans le berceau, un ravissant bébé-dragon, avec une petite crinière verte, au corps et aux ailes encore humides lui souriait, sans peur, son regard aux yeux jaunes de chat débordant d’amour et de confiance. Elle lui sourit en retour, sous les regards ravis et heureux de l’homme-renard et du grand gobelin, et le prit tendrement dans ses bras.

Quant, à sa grande stupéfaction, le bébé ouvrit la bouche et l’appela « Maman », elle n’eut plus de doute quant à sa légitimité à s’occuper de lui ; malgré tout ce qui s’était passé avant, quoi qu’il arrive, elle serait à ses côtés dans la vie, et l’aiderait à prendre un nouveau départ…

 

Coyommentaires

Ma prem’ fic de Slayers ! Yapi !oyo… bon, il est vrai que…héhé.. je reprends juste les évènements ,oyo…mais ça me trottait dans la tête… fallait que j’écrive ça à ma (courte) façon. Vargave est un de mes personnages préférés dans la série. Son histoire m’a donc intéressée, oyo. D’autant plus que la réaction de Filia quand elle découvre la véritable Histoire de la guerre entre dragons, bien que prévisible, m’a marquée aussi…en plus je trouvais qu’il manquait un petit bout à la fin de Slayers Try :l’éclosion de Var(gave). Donc j’ai apposé Mon mot à moi à la fin de l’histoire (ooooh je pourrai enfin reposer en paix, moi aussi… +_+x)

Comme je n’ai pas encore revu toute la série en entier, il manque certainement des détails…il doit même y avoir de grosses fautes de scénario …bah. Personne ne va m’envoyer de Dragon Slayers à la tête, oyo ? (un peu nerveuse est DarKenshin quand elle pense à ce type de possibilités…)

J’espère que Var(gave) sera un gentil garnement, et qu’il ne va pas retomber dans des idées d’éliminer le monde, ce genre de choses…Qui sait ? Peut-être le remettrais-je en scène…(si j’arrive à trouver le temps avant le bac, si j’arrive à vaincre ma fainéantise naturelle, si …oyo)

Bon, je crois que c’est tout. Ah oui :vive Var(gave) et sa superbe coupe de cheveux verts ! (yeux en cœur : j’adoooore….)

Oyo+.

 

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