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Essai : ANALYSE PSEUDO-PSYCHOLOGIQUE

Par MA, d’une fanfic de Darkenshin : Dragonnet noir en cavale

 

 

Tout d’abord il me faut préciser qu’une telle idée ne me serait jamais venue à l’esprit ( ni ailleurs, de toute façon ^_^;; ), si Darko n’avait écrit cette fic. Sachant que je suis sa critique privilégiée et que je suis très difficile, les analyses pseudo-psychologiques qui vont suivre ne seront que le fruit de... non, autant le dire tout de suite : quand Darko me lit quelque chose au téléphone, elle ne peut rien me faire dans l’immédiat. Autrement dit, je suis autorisée à faire les commentaires que je veux et elle doit attendre le jour suivant pour tenter de me trucider à l’école. Mais en attendant, et pour commencer, je ne dirais qu’une chose : c’est bien dans les écrits que glissent les pensées refoulées de l’inconscient. Et ça permet de nombreuses heures de fous rires au téléphone, surtout ^_^.

Cette étude n’a donc aucun but lucratif, si ce n’est de me payer sa tête en m’amusant ( jeu de mot ! ). Je vais donc tenter de démontrer au travers de cet essai que le surmoi de notre chère Darko n’a pas totalement exercé sa fonction de juge de la conscience, dans le sens où on peut y retrouver tout un amalgame de fantasmes - dissimulés et travestis sous des formes moins offensives pour la morale, mais présentes tout de même. Je vous invite donc à me suivre dans cette aventure : l’exploration de l’inconscient Darkenshin... TADADAAA ! Ah oui, une dernière chose, encore : admettre qu’elle a un inconscient nous force à admettre qu’elle a une conscience. C’est effrayant mais c’est comme ça. Donc c’est parti !

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Dès les premières lignes le symbolisme est fort et semble-t-il évident : Filia, la mère, appelle son fils au bain. Nous sommes donc dans une situation de rapport mère-fils dont l’issue et en même temps la cause pourraient fort bien être le fameux complexe d’OEdipe de Freud. Il ne s’agit ici sans doute d’un rapport inverse que nous nommerons pour plus de commodité complexe de Filia afin qu’il soit bien clair dans les esprits. Ce n’est pas le fils qui désire inconsciemment la mère par rivalité, le père se trouvant absent de la structure familiale. Cependant, il convient de remarquer ici que la situation est celle d’une exposition nue du corps de Val, c’est-à-dire celle du bain : " de l’eau savonneuse parfumée à la fraise " représenterait alors l’élément féminin érotique renforcé par le motif de la fraise aphrodisiaque ( je l’ai dit ! ^_^;; ) liée directement à la mère dont la symbolique constitue l’eau. La baignoire serait la représentation de l’utérus dans lequel le petit Val, âgé de neuf ans, rappelons-le, ne veut pas retourner, souhaitant affirmer par là son indépendance morale et physique. De plus, Filia, ancienne prêtresse du temple des dragons d’or, est un élément ambigu dans l’esprit de Val, puisqu’elle est une femme à queue. Mais nous reviendrons sur ce thème plus loin. Il est à noter également que Val se trouve dans une position verticale, qui pourrait évoquer la virilité naissante du jeune dragon, lui aussi à queues. ( .. mais comment je peux écrire des trucs pareils, moi ?! T_T ) De même,et il y a là, s’il faut prévenir le lecteur sensible, une allusion vulgaire en celle de l’écureuil, rongeur qui mange des noisettes. ( ... alors là... ). Mais nous nous voyons dans l’obligation, par contre, de refuser de voir dans l’épisode des nuages, quand Val observe des " animaux cachés ", une quelconque forme de zoophilie : nous avons en effet affaire à un être mi-homme, mi-dragon, ne l’oublions pas.

Passons à présent à Filia elle-même : le fait qu’elle traite un démon d’immondice pourrait signifier qu’il représente à ses yeux, sous une forme pure antithétiquement kantienne, le simple réservoir de ses pulsions refoulées inconsciemment et consciemment ( nommé "ça" par notre... * argh ! * confrère Freud ). Le refus quelle manifeste en présence du mazoku du moindre contact, tant physique que moral, pourrait alors se révéler être le refus refoulé et transféré de toutes ses mauvaises pensées sur la personne de Xelloss - y joignant une deuxième dialectique qui est la suivante : de notre point de vue, Filia éprouve des sentiments autres que seulement de la haine ou de la répulsion, relevant plus de la fascination au premier sens du terme - attirance et en même temps dégoût - et de l’amour non admis et non assumé, explicités par le symbolisme de yeux jaunes et de l’embrasement de Xelloss, transfert métaphorique mais néanmoins explicite de la violence de ses passions et pulsions vers ce qui est interdit ( ok, ceci est influencé par mon GROS biais Xelloss/Filia ^_^;; )

Reprenons, après cette brève analyse des personnages qui sera reprise également plus loin, le décryptage du texte en lui-même et cherchons les premiers indices du versement du réservoir fantasmatique de Darkenshin : le premier élément se situe dans le départ de la maison, symbole freudien de la féminité dans ce qu’elle a de reproductif, et la découverte de l’allée marchande où se trouvent des confiseries et du pain. Ces détails ne sont pas anodins, s’il s’en faut : ils constituent la deuxième représentation du phallus ( gargl... ) avec celle de l’arbre, et ce ne sont que les premiers d’une looooongue série que nous allons tenter de vous aidez à décrypter tout au long de cette étude. Tout de suite après ces premières manifestations de l’inconscient darkenshinéen, nous pouvons observer que l’auteur tente de se reprendre un instant, transposant dans la fuite de Val armé des fruits interdis, au nombre de trois, de taille assez raisonnable - ce qui nous en dit long sur la taille des fantasmes de l’auteur ^_~ - ce qu’il convient de souligner comme étant une représentation des attributs masculins, sa propre fuite effrénée où son moi, son juge conscient donc, tente encore par de brefs soubresauts d’étouffer ses pulsions non désirées par un contrôle plus ou moins constant et réussi jusqu’à ce moment. L’intrusion du mazoku chamboule toute la donne, puisque c’est avec lui que va commencer l’incessant défilé d’envies sadomasochistes liées à la libido.

L’incantation du Dragon Slave indique en effet sa couleur rouge, ce qui n’est pas à négliger étant donné que le rouge, en plus d’être la couleur de la passion débridée, est celle du danger, donc de l’interdit... quantité de symboles peuvent ainsi être associées à ce passage : couleur des menstruations ( qu’est-ce que je vais pas raconter, moi T_T ), de la vie, mais aussi de la virginité ( morale ) perdue de Val, peut-être ? ( quoi que je vois pas trop comment mais bon... ^_^;; fallait que ça sorte... ). Le Dragon Slave possède en outre la forme d’un tuyau allongé se terminant par une sorte de cône-entonnoir. L’allusion est évidente... il s’agit d’une ventouse pour wc... je plaisante !

C’est alors que le surmoi de Darkenshin tente - en vain - de refaire surface en transposant les fantasmes qui vont suivre sous l’égide du rêve, activité psychique inconsciente bien connue qui laisse s’exprimer, sous forme de catharsis ( de purge ), les désirs de l’auteur - de la fic comme du sort ! Mais les indices ne s’arrêtent pas là, non ! Il est en effet bien connu que le vol dans le rêve a une forte connotation sexuelle ( cf. l’Introduction à la psychanalyse, de Freud, chapitres 6-7-8-9, éd. Payot, et plus succinctement, Sur le rêve ) : Darkenshin reproduit ici ce qui reste habituellement caché dans les méandres tortueux de sa conscience ( pléonasme ? ). Les arbres géants deviennent des représentations plus explicites de l’élément masculin, avec une connotation fortement Lewinskesque sur l’usage qu’on peut en faire, selon Darkenshin...hem...

Val se retrouve alors dans un " paysage totalement inconnu", autrement dit son véritable moi débarrassé de toutes ses inhibitions inculquées par son éducation : il convient à ce sujet de souligner un glissement, en l’espèce du mot "touffes ", qui par lui-même est très explicite ^_^;;

De plus, l’évocation de toutes ces gourmandises interdites en général souligne le désir illicite de Darkenshin de retranscrire par écrit ce qu’elle ne peut s’avouer qu’en rêve... Plus loin, on retrouve une censure du surmoi : " mauvaise pensée " tente de la ramener à la bienséance, mais c’est trop tard, le processus est enclenché et rien, rien ne la fera reculer !

Nous abordons alors un autre pan des pulsions de Darkenshin, à savoir les pulsions scatologiques : le réveil de Val se fait en effet dans un endroit étroit, sombre, qui ne saurait par trop évoquer les intestins ; la fuite qu’il recommence devient donc le trajet de ses excréments avant la sortie, qui se fait par un trou, et dans un grand effort... ( arrêtez-moi,pitié !!! ). Soulignons d’ailleurs que le mot grotte a une certaine ressemblance avec le mot crotte, ce qui nous conforte dans notre opinion, d’autant plus que le tout se produit au milieu du bruit pouvant évoquer les flatulences, et l’eau, l’urine. Certes, le dédale de boyaux pourrait avoir ici une connotation yaoi, mais nous n’en sommes pas encore là... Pour l’instant. Nous trouvons la consécration de notre thèse lors de l’épisode de l’araignée : n’est-il pas question " poils ", d’ "acculé ", de " digestion ", et de " noir "? Ah-ah. Elle s’est trahie. Visiblement, l’auteur devait avoir quelque choses qui ne passait pas au moment où elle a écrit cette fic ^_^;; Mais ce n’est pas tout ! Revenons un peu à notre exemple précédent, celui du Dragon Slave : à présent que notre analyse a débroussaillé les ... parties les plus ardues de l’univers darkenshinéen, le rapprochement entre la poussée du sort ( eheheh... l’ai pas fait exprès cette fois ^_^;; ) devient encore plus simple : c’est bel et bien le processus des selles que Darkenshin a, inconsciemment toujours, reproduit ici.

Nous interpellons à présent le lecteur : que penser de l’araignée hideuse qui poursuit le jeune Val ? Ne pourrait-elle pas être la représentation du surmoi de Darkenshin, qui en plus de s’être transposée dans son personnage, subit là un dédoublement de sa personnalité déjà sérieusement chaotique ? Ce qui nous amène à une curieuse remarque : la manière dont Darkenshin imagine ses parties internes ( nan, là y a pas de jeu de mot ) correspondrait à une belle antithèse, la raison était l’araignée, le vice et la perversité le jeune ryuzoku... qui lui même a un passé pour le moins houleux. Après cette petite digression que le lecteur voudra bien nous pardonner, passons au thème symbolique de la faim de la bête... ouh... Il faut sans doute y voir ici la transposition d’un simulacre rituel de viol zoophile, la première étant la violeuse dévorée par sa faim de viol, le second le violé dévoré par la dévoreuse ( à noter qu’elle l’attrape par la jambe )... Le choix de l’araignée rappelle en outre une des pulsions scatologiques évoquées plus haut : par où l’araignée crache-t-elle ses fils ? ... On retrouve alors, comme topoi ( lieux communs ) de l’inconscient de l’auteur le symbole du feu de la passion ( cf. Les Feux de l’amour pour une représentation plus concrète ) de la fire ball - qui, au passage, se traduit en français par balles ou boules... à méditer.

Mais Val, tendance yaoi avec soi-même ? Nous n’osons par pudeur évoquer le terme plus approprié - ouais, par pudeur ! Ce point pourra peut-être, mais le fait demeure incertain, faire l’objet d’une analyse ultérieure plus poussée. La métamorphose en dragon - animal à la symbolique forte s’il en est , vivant sur terre, dans les cieux, dans l’eau et crachant le feu ( de la passion ! ) consacre alors tout à fait les fantasmes, toujours non consciemment avoués, mais au moins en partie assumés, de l’auteur sous la forme la plus puissante. Il convient d’ailleurs de signaler à ce sujet la connotation purement érotique ( mon dieu mon dieu ) de la terre et du ciel ( cf. mythologie gréco-romaine ). On peut alors voir, parfaitement, la destruction des derniers remparts du surmoi dans l’éclatement de la caverne : tout vole en éclat, les pulsions sont alors assumées dans leur totalité et trouveront leur épanchement ! Ou alors, hypothèse tout aussi bien recevable, c’est à ce moment précis, oui, à ce moment, que la digestion de Darkenshin, jusque-là difficile, s’est terminée, produisant une réaction enchaîne de type ohnisme ou tayloro-fordisme ( blablabla... ) faisant craquer le barrage de l’inconscient, histoire de terminer en beauté ! Mais cet effort est si violent et demande une telle quantité d’acceptation des fantasmes et tabous que l’écriture semble se tarir ensuite, apparaissant sous la forme du sommeil ( d’initiation ? )de Val pour rétablir par la suite le règne du conscient.

Il se réveille alors sous l’effet d’une " guérison " du crû de Xelloss qui n’est pas précisée : le surmoi censure à nouveau les moindres dérapages, tentant de refouler tous ce qu’il a laissé s’échapper pendant son absence... Cependant, le retour de la conscience chez Darkenshi n’est pas celui politicaly correct, que le lecteur se rassure : Darkenshin ne saurait être autre que Darkenshin ( bonjour la tautologie ). Il suffit d’analyser les premières paroles de Val pour s’en apercevoir : " Où est la plaine de sucreries ? " signifie bien clairement que pour l’inconscient de l’auteur, les réactions causées par la libido sont parfaitement limpides et surtout, comme la plaine, s’étendent à perte de vues. Tu t’es trahie, Darko, et personnes n’est dupe. Cela se voit encore dans la dénomination de la dimension, Z étant une transformation du X pornographique refoulé par Darkenshin, ainsi que le X de Xelloss dont la prononciation originale est Ze-ro-ssu - il s’agit donc d’un choix - mais qui parvient à transparaître tout comme le chiffre 34, dont la ressemblance avec un autre fait penser à un certain nombre de positions dans un livre indou célèbre. Et là, on trouve une légère déviation avec " gorgé ", qui n’est pas sans rappeler la non moins célèbre affaire Lewinski ( copyright ) que nous avons déjà brièvement évoqué plus haut. C’est alors que Darkenshin commet LE lapsus calami qu’il ne fallait pas faire : elle écrit le mot " censure " ! Et tous les morceaux se recollent ! Quelque part, elle SAIT qu’elle a laissé échapper des indices compromettants et tente de les rattraper. Mais quelle que soit la tentative, le vice transparaît inévitablement... Il suffit de s’interroger sur le nom de l’araignée, d’abord : " Ungolianthette ", nom aux consonances gutturales choisi en raison de ces consonances justement stupides. Seulement voilà, il n’est pas sans rappeler le géant Goliath ( nous avons déjà vu, il nous semble, la partie sur la taille des fantasmes de l’auteur ).

Mais ce n’est pas fini ! Le plus intéressant reste le geste de don et de contre don, tradition du haut Moyen Age et encore en vigueur, souvenez-vous : Xelloss, en échange de la pomme-chocolat ( aliment aphrodisiaque ! ), offre à Val une boule, qu’il met dans sa poche... deux formes rondes, mhhh ? Donc Val perd une boule et en gagne une autre ? mhhhh... MWAHAHHA ! Hem. Ce qui va sans dire, c’est que l’inconscient libidineux de notre chère Darko fonctionne à trois centaines de tours minutes ! Le doigt en érection ( ok, LA, y a jeu de mot ) de Val, les bâtons, masses, évoquent ? Bingo. Une carotte. Ou, dit avec un souci d’élégance, l’appareil génital masculin. Et que retrouvons-nous encore ? Le chiffre36 cette fois-ci. Entièrement d’accord, elle abuse. Et que penser, oui, que penser de l’éléphant qui, sous sa sympathique couleur éthylique, n’en est pas moins une transposition du motif de l’araignée, une quantité incroyable de membres de même longueur aux usages multiples ?

C’est à ce moment de l’analyse qu’il convient, semble-t-il, de réaliser un petit bestiaire de l’animalerie inconsciente darkenshinienne ( fiou, c’est long, ça ! … euh… on est d’accord… c’est de la phrase précédente, dont je parlais… ). Il s’agit ici pour Darkenshin de laisser s’exprimer ses penchants et pulsions bouillonnantes à travers une personnification sauvage et primitive de ses désirs, c’est-à-dire sous la forme d’animaux  - et d’animaux pour le moins bien proportionnés, on dirait : la première remarque, outre leur taille, est que la représentation courante de l’araignée de grande envergure est une araignée poilue, et que le lecteur est en mesure de s’imaginer une qualité semblable chez l’éléphant ( s’il est rose, il peut très bien être velu, aussi, non ? ). Donc… nous avons affaire à des animaux à poils. Loin de nous l’idée de prétendre la Darko zoophile, bien que la tentation soit grande, elle aussi. Penchons-nous plutôt sur la symbolique de ces chères bestioles, histoire d’en découvrir plus…

Sans évoquer les différentes fonctions de l’araignée psychopompe, c’est-à-dire chargée de conduire les âmes, dont elle est en passant l’une des symboliques indoeuropéennes, elle est surtout la représentation de l’introversion et du narcissisme, ce qui nous tend à croire que Darkenshin, dans une ultime tentative de se contrôler, a certes mis le doigt sue le nœud de cette histoire, mais qu’elle l’a transformé pour ne pas avoir à l’affronter directement ! Cependant… il y a mieux encore. Et à ce moment de l’analyse nous ne pouvons que citer le texte original, tant il est explicite : «  Mais cette image enveloppante et centripète ne doit pas faire oublier cette autre image de (…) l’araignée balancée comme un yoyo au bout du fil qu’elle semble vouloir constamment remonter. On y décèlera un contenu sexuel latent «  ( proche de la balançoire, NDA – note de l’analyste ) «  parfaitement corroboré par les études faites en Sardaigne et dans les Pouilles sur le Tarentulisme et les accessoires de sa mise en scène. «  ( Jean Chevalier  et Alain Gherrbrant, Dictionnaire des symboles, p. 60, 61 et sq., éd. Bouquins ). Nous y voilà enfin, ENFIN. Quoi qu’elle fasse, elle se trahit toujours. Faut-il rappeler alors que le nombre de pattes de l’insecte pour sans aucun mal évoquer une main humaine ? Et qu’on peut faire beaucoup de choses avec une… non, nous n’avons rien dit, là ( argh ).

Bien ! Et l’éléphant, dans tout cela ? Lui aussi est significatif : nous ne nous intéresserons que très peu à la représentation européenne qui en fait un animal lourd et pesant, mais à celle du continent indo asiatique. Et c’est là que toute la perversité de Darkenshin s’exprime ( rime et jeu de mot… ouhlala… ) : en effet, elle pousse le vice jusqu’à associer l’araignée et l’éléphant, qui LUI est de nature angélique puisque offert par les cieux aux rois en signe de sagesse, de piété, de chasteté. Ouais… il y a un problème, ici. Peut-on alors en déduire cette hypothèse incroyable : sentant, d’une manière ou d’une autre, qu’elle se trahirait, Darkenshin a tout simplement matérialisé ses pulsions et contradictions en insérant dans son récit ces deux animaux pas si opposés que l’on croit sur le plan spirituel. Il faut en effet noter que l’image de l’araignée précède celle de l’éléphant, comme si elle souhaitait, inconsciemment, diminuer l’impact créé par la première, en y ajoutant la couleur barbiéenne pour renforcer l’innocence du symbole, au cas où le lecteur impressionnable serait tenté d’y apercevoir le motif d’une main ( quatre pattes et la trompe, flexible ) !

 

De cette brève étude, il ne nous reste plus qu’à conclure par ceci : heureusement que l’inconscient de Darkenshin ne se montre que quand elle n’est pas consciente, tant cette incursion dans ses secrets les plus intimes ( gasp ! ) s’est révélée terrifiante pour nous. Mais il fallait que nous en fussions pour que le monde apprît un jour la perverse perfidie qui se cache derrière ses écrits, et à ce titre, je nous félicite et nous remercie, car nous avons été formidables ! MWAHAHAHA !

… Bon, on va quand même redescendre un peu sur terre sinon ça va être grave, là ^_^ ;;. Le moi reprend donc la parole au détriment du nous de majesté. Je signale à présent vigoureusement que toutes les analyses faites ici ont été produites dans le seul but de s’amuser, et qu’il n’est en aucun cas question d’être sérieux ! Les associations d’idées, pour tirées par les cheveux qu’elles soient, sont de moi et de personne d’autre, et seuls les citations et extraits dont les sources sont précisées sont à tenir pour valables et crédibles. Enfin, histoire de pas trop chambrer ni démoraliser la Darko, je clos ce texte en rappelant, à toutes fins utiles, que Proust maintenait avec ferveur que le moi social n’est pas celui de celui qui  écrit. Autrement plus joliment dit par lui : «  C’est notre stupéfaction quand nous rencontrons dans le monde un  grand homme que nous ne connaissons que par ses œuvres, d’avoir à superposer, à faire coïncider ceci et cela, à faire entrer l’œuvre immense ( pour laquelle au besoin, quand nous pensions à son auteur, nous avions construit un corps imaginaire et approprié ) dans la donnée irréductible d’un corps vivant tout différent « .( Préface du livre de Jacques-Emile Blanche, Propos de peintre, de David à Degas, éd. Emile-Paul Frères ). Pour simplifier encore les choses pour nos amis de S, et nous savons qu’ils sont nombreux… * se retient de rire mais c’est pas facile * la personne qui écrit un truc n’est ( peut-être ) pas toujours comme ça dans la vie courante et n’est ( peut-être ) pas un être perverti qui s’ignore volontairement et assouvit ses désirs inavouables au travers d’une activité… on va dire l’écriture. Comment ça, moi aussi ?! QUOI ?! PERVERSE ?! Viens me dire ça en face, si tu l’oses, carpette !

 

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