Slayers!

Slayers volume 1, chapitre 2: Les méchants s'amènent, même lorsque vous y êtes préparé...

 

 

Première partie:

 

L’homme qui se tenait devant moi ne semblait vraiment pas digne de confiance. Il portait une tunique et une cape blanches, et tout était couvert mis à part ses yeux. Toutefois, il avait aussi un compagnon et je peux dire que mon visage changea rapidement d’expression : c’était la momie ! Tous deux entrèrent dans la chambre, bien que la momie boitât un peu. Il frissonna lorsque Gourry ferma la porte et se tourna vers nous, mais l’homme en blanc ne montra aucune réaction. Son compagnon et lui marchèrent jusqu’au centre de la pièce, entre Gourry et moi.

Je me tournai vers l’homme en blanc, dans l’attente de réponses.

« Vous connaissez cette momie ?

- Mo… momie?! » commença l’homme aux bandages, choqué, avant que l’homme en blanc ne le coupe d’un geste de la main et se tourne vers moi.

« Je vous prie d’excuser ses actes passés, commença l’homme mystérieux en désignant son compagnon momifié. C’est Zolf. C’est un serviteur très loyal avec un fort sens des responsabilités, mais parfois cela le rend brusque. S’il vous plait, pardonnez-lui. »

Ceci me fit sourire un peu, et je haussai les épaules, me tournant légèrement.

« C’est bon. J’augmenterai juste le prix. »

Cela me donna le temps d’examiner l’homme mystérieux, et je me rendis compte qu’il ne pouvait être réellement humain. Ça avait été dur de le dire à première vue à cause de la lumière faible de la lampe, mais après une inspection plus poussée, j’en été certaine. La peau autour de ses yeux n’était pas de chair… même si je ne pouvais l’affirmer sans l’avoir touchée, elle semblait être de la pierre. Ma première pensée fut qu’il devait être un golem, mais ses yeux étaient différents des leurs. Les golems n’existaient que pour servir ; cet homme avait une âme dans ses yeux…

Je poussai cette pensée de côté tandis qu’il toussota puis parla.

« Bien alors… Commençons la transaction, voulez-vous ? »

Je gardai mon sang froid, continuant de sourire et essayant de paraître désintéressée.

« Il y avait quelque chose que vous vouliez m’acheter, n’est-ce pas ? »

L’homme à la peau de pierre opina. « C’était un objet que vous avez volé aux bandits… »

Pour sûr, ça devenait intéressant. « Et quel est cet "objet" ? » demandai-je innocemment.

Même s’il était impossible de le voir à travers ses vêtements, je fus presque sûre qu’il esquissa un sourire. « Je ne peux pas vous le dire. »

Je ris un peu de sa réponse, n’en croyant pas complètement mes oreilles : « Vous ne pouvez pas me le dire ? »

Il hocha la tête en réponse, et j’eus un sourire en coin.

« Alors il n’y a aucun moyen que nous puissions faire affaires, n’est-ce pas ? » fis-je comme si je me préparais à les voir partir tous les deux.

L’homme toussa. « Attendez. Si je vous dis de quel objet il s’agit, alors vous allez soit en demander un prix exorbitant, soit devenir curieuse et le garder pour vous. Voilà mon raisonnement. »

Je souris et haussai les épaules ; il m’avait eue sur ce coup-là.

« Enoncez votre prix pour chacun des objets. Une fois que vous l’aurez fait, je choisirai celui que je veux. »

Je me permis de sourire intérieurement : c’était un homme judicieux.

« Très bien, je comprends… » Je fis une pause. « Vous ne semblez pas être de mèche avec les bandits… » énonçai-je sèchement, espérant recueillir des informations.

L’homme en blanc hocha la tête, mordant à l’hameçon.

« J’étais à la recherche d’un objet particulier, avec Zolf et un groupe d’autres serviteurs à moi. Zolf l’avait trouvé en infiltrant ces bandits, et un jour le groupe est tombé dessus. Il les a convaincus de le voler, puis était sur le point de me l’apporter lorsque… » Il laissa le reste en suspens.

Je souris. « Puis je suis apparue, c’est ça ? »

Il opina à nouveau; pas très bavard. J’élevai un doigt : « Utiliser des bandits pour avoir ce que vous voulez puis le leur voler est une sale façon de procéder ! »

L’homme me regarda circonspect. « Vous pouvez parler pour vous. »

Je ne pus retenir un léger sourire, mais soufflai et puis opinai. « Quoi qu’il en soit, à présent que j’ai compris votre situation, commençons. Il y avait un poignard, une statue et quelques pièces antiques de monnaie. » Je fis une pause et me tournai quelque peu. « Il y avait des pierres précieuses aussi, mais elles paraissent parfaitement normales et j’ai l’intention de les garder. » Je souris légèrement. « De plus, vous ne les achèteriez jamais au prix que j’en demande. »

Ceci me valu un autre hochement de tête de l’homme en blanc. Je pris un temps de réflexion, puis me retournai vers le groupe. « En premier, il y a le poignard. » Après avoir fait semblant d’y réfléchir pendant un moment, je me tournai et énonçai le prix ; un prix plutôt raide.

La réaction ne fut pas exactement telle que je l’espérais ! L’homme en blanc fit un pas ou deux en arrière, les yeux de Zolf s’agrandirent, et même la bouche de Gourry s’ouvrit de surprise. Je clignai les yeux. Des mauviettes !

« Qu’est-ce que ça signifie ? Vous avez dit d’énoncer mon prix, et je l’ai fait ! Ce n’est que cent fois le prix du marché ! Payez ! »

L’homme en blanc parvint à se sortir de sa stupeur assez longtemps pour répondre. « C’est assez pour se payer un château entier ! Je pensais que vous alliez demander deux fois, peut-être trois fois le prix du marché, tout au plus ! »

Je gloussai de rire, puis posai une main derrière la tête. « Ouais, je suppose que c’est un peu cher. Très bien, je divise le prix par deux ! »

Cela produisit à peu près la même réaction, bien que Zolf apparaissait quelque peu fâché à présent.

« La moitié ? » s’écria la momie. « Espèce de gamine impudente ! »

Cela me prit par surprise, et je m’énervai un peu… j’ai un mauvais tempérament, après tout. L’homme en blanc s’empressa de faire taire son compagnon. « Tais-toi, Zolf ! Je suppose que vous ne me ferez pas crédit non plus, n’est-ce pas… ? »

Mon tempérament pris le dessus et je répliquai avec colère : « Hors de question ! J’ai été appelée gamine par un sorcier de troisième rang qui ne sait même pas la différence entre un sort de lampe et une Fireball ! Pourquoi devrai-je faire un marché avec vous ?

- Qu… quoi ?! »

Je fus un peu satisfaite de voir les yeux de Zolf s’agrandir : apparemment, il ne s’était pas rendu compte que le sort était en fait un Lighting. Rendu furieux par sa propre stupidité, il m’attaqua verbalement. « Je t’ai traitée de gamine parce que c’est ce que tu es ! En premier lieu… »

Toutefois, la momie fut coupée par son compagnon en blanc. « Zolf, ça suffit ! » Il se tourna vers moi avec une lueur sévère dans les yeux. « Voici ma dernière offre… vous joindrez-vous à moi ? Dans un an… non, peut-être même six mois, je peux payer le double, non, le TRIPLE du prix demandé. »

Je clignai les yeux. Il était sérieux… et désespéré.

« Je suppose que puisque vous êtes si désespéré, si je refuse, ça fera de nous des ennemis, n’est-ce pas ? »

Ceci ne provoqua rien de plus qu’un haussement de sourcil de la part de l’homme en blanc, et je continuai. « Personnellement, j’aimerais éviter ça… appelez ça intuition féminine. »

Je fis une pause, puis me tournai un peu sur le côté à nouveau, les regardant de biais avec un sourire en coin. « Mais mon intuition me dit… que je préfèrerais mourir que de me joindre à vous. »

Zolf sembla sur le point d’agir, mais recula bientôt lorsque l’air entre l’homme en blanc et moi se chargea d’animosité. Nous nous fixames pendant un moment ou deux, et je sus d’après le regard qu’il avait qu’il pouvait être un homme dangereux, mais il se dégonfla le premier.

Il soupira profondément. « Je suppose qu’il n’y aura pas de transaction. »

J’opinai.

« Dommage. »

L’homme en blanc tourna ses yeux sombres vers moi et parla d’un ton grave. « Comme promis, je vous laisserai tranquille aujourd’hui. Mais cet objet sera à moi, même si je dois recourir à la force. Quand vous quitterez cette auberge demain matin, vous et moi serons ennemis ! »

Je ne pus faire autrement que de hocher la tête avant qu’il ne se tourne vers son compagnon et s’apprête à partir.

« Allons-y, Zolf. »

Zolf sembla surpris et commença à protester. « M… mais… » Cependant, l’homme en blanc l’ignora et fit volte-face pour partir tandis que Gourry ouvrait la porte. Zolf apparut désorienté durant un moment, puis souffla dédaigneusement et suivit son compagnon vers la porte.

Tandis qu’il sortait dans le couloir, l’homme en blanc se tourna vers moi. « J’ai oublié de vous donner mon nom. » Ses yeux brillèrent légèrement tandis qu’il parlait. « Je suis Zelgadis. »

J’essayai de rester aussi calme que possible. « Je m’en souviendrai. »

Puis Gourry ferma la porte et se tourna vers moi. Il prêta l’oreille pendant un moment, puis se tourna vers moi.

« Ils semblent être partis. » Il secoua la tête puis me regarda, hébété. « Pourquoi as-tu demandé un prix aussi exorbitant ? »

Je clignai les yeux, puis souris. « M’aurais-tu respectée si j’avais demandé un prix raisonnable et leur avais vendu ce qu’ils voulaient ? »

Gourry cligna les yeux, puis secoua la tête pour répondre par la négative…

 

 

Slayers ! (sureiyaazu) © Hajime Kanzaka, Rui Araizumi, Fujimishobo (Tokyo, Japon) 1990.

Traduction française 2002 © Angie pour Slayers Traduction, basée sur la traduction anglaise par Yuu-chan pour Slayers Universe - avec la permission de l'équipe de Slayers Universe.

French translation 2002 © Angie for Slayers Traduction, based on the English translation made by Yuu-chan for Slayers Universe - English translation used with kind permission from the staff of Slayers Universe.

 

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